La CGT aujourd’hui

La CGT revendique aujourd’hui 18270 syndicats de base.

Le syndicat est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqué.e.s qui proposent, orientent et décident de l’activité. Dans la fonction publique de l’Etat, les syndicats CGT de base sont souvent organisés en sections autour d’un syndicat national. C’est le cas notamment pour le SNPJS-CGT.

29 fédérations

Les fédérations assurent au niveau national la gestion des question sliées à la branche professionnelle des syndicats : informations et formations professionnelles, assistance technique des syndicats, fourniture d’expertise, représentation auprès des pouvoirs publics, négociations de branche, contacts avec des institutions nationales et internationales du secteur professionnel concerné.

La CGT compte aujourd’hui très précisément 29 fédérations.
En réalité, aux 28 fédérations au sens strict du terme, il faut ajouter l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat (UFSE), en tant que représentante des syndicats de la fonction publique de l’Etat qui n’ont pas de fédération de rattachement.

96 unions départementales (UD)

Les syndicats de base se regroupent aussi sur une logique territoriale, pour assurer la représentation de la CGT dans les localités, les départements, et les régions. L’entraide inter-professionnelle est ici réalisée : formation, appui aux conflits d’entreprise, organisation des manifestations, suivi des institutions sociales locales (conseils de prud’hommes, caisses de sécurité sociale, etc), représentation auprès des mairies, conseils généraux et régionaux, contacts avec les associations locales, etc…

A la CGT, les unions départementales sont le lieu privilégié du regroupement des syndicats de base. La CGT en compte 96, et non pas une centaine comme à FO, à la CFDT, à la CFTC ou à la CFE-CGC. La raison se troue dans l’indépendance juridique que la CGT a souhaité installer entre la confédération et les unions départementales d’Outre-Mer. Cette indépendance juridique est ancienne. Elle remonte au temps où, en application de la lecture anti-colonialiste que lui fournissait le mouvement communiste mondial, la CGT souhaitait préfigurer la libération de ces territoires de la domination française, en les dotant de structures syndicales déjà indépendantes du dispositif métropolitain.
Cette lecture se heurte aujourd’hui aux nouvelles règles de la représentativité syndicale (loi du 20 août 2008), qui conduit en certains territoires d’Outre-Mer à voir la représentativité CGT être contestée devant les tribunaux (à La Réunion par exemple). Un aménagement de la relation CGT avec ses implantations Outre-Mer devient aujourd’hui nécessaire.

Ce sont les UD qui envoient des représentant.e.s—avec pouvoir de décision—dans des instances dirigeantes de la confédération.
Il est plaisant et en même temps significatif de rappeler que, jadis, les secrétaires généraux des unions départementales étaient qualifiés de « préfets de la CGT ». Cette appellation—non officielle—soulignait le rôle d’organisation et le pouvoir des intéressés.

803 unions locales (UL)

Les unions départementales peuvent, à leur initiative, créer des unions locales. En 2009, la CGT en comptait 870. Elle en dénombre aujourd’hui 803, dont 700 environ affichent une activité significative.
Ce maillage du territoire français est une des raisons de la force de la CGT, de sa capacité à créer un environnement militant des lieux de travail, de sa réactivités aux évènements.
Aucune autre confédération ne dispose d’une telle capacité de quadrillage militant.

18 comités régionaux (Unions régionales)

Les unions départementales se regroupent à leur tour dans des structures régionales : les comités régionaux. La CGT en compte 18 depuis 2019.
La fusion des régions administratives de 2016 conduit inévitablement à une réorganisation et à une réduction du nombre de comités régionaux CGT.
Ces comités ont essentiellement un rôle de représentation auprès des conseils régionaux et des institutions régionales (CESER par exemple).

Le Comité Confédéral National (CCN)

La réunion des secrétaires généraux (ou de leur représentant.e) des fédérations (29) et des unions départementales (96, soit 125 personnes, donne naissance au Comité confédéral national (CCN), qui est complété par un certain nombre de membres ayant voix consultative (environ 89 en ce moment).
Le CCN est, disent les statuts, l’instance souveraine entre deux congrès. C’est lui qui convoque les congrès, ordinaires ou extraordinaires. C’est lui qui contrôle l’activité des instances de direction opérationnelle de la CGT. C’est lui qui, par voie de conséquence, nomme—et démet si besoin—le secrétaire général et les autres membres du bureau confédéral.
Le CCN se réunit en séance ordinaire trois fois par an, généralement en février, mai et novembre.
Les statuts et la pratique convergent : c’est le CCN qui exerce le vrai pouvoir au sein de la CGT. Le bureau confédéral et la CEC sont contrôlés et rendent compte au CCN.

Ce pouvoir du CCN s’exerce aussi vers les structures syndicales de terrain, vers les 18 270 syndicats de base de la CGT dont l’activité se trouve coordonnée par les membres du CCN, soit au titre des fédérations, soit au titre des unions départementales.

La Commission Exécutive Confédérale (CEC)

Une autre instance confédérale se réunit de façon beaucoup plus fréquente : la commission exécutive confédérale (CEC).
Elus par les syndicats réunis en congrès confédéral (mais sur une liste déterminée par le CCN), les membres de la CEC assurent la direction de la CGT. La CEC se réunit au moins une fois par mois et, dans les faits aujourd’hui, tous les quinze jours.
La CEC est, depuis 2003, composée pour moitié par des hommes et pour moitié par des femmes, au total 60 personnes aujourd’hui.

Le Bureau confédéral (BC)

C’est au sein de la CEC que sont choisir les membres du bureau confédéral, lequel est, davantage que la CEC, le véritable « exécutif » de la CGT.
Ses membres (à parité hommes/femmes depuis 2003) sont de 12, depuis le 52ème congrès en mai 2019 : un secrétaire général, un.e administrateur (trésorier.ère) et huit dirigeant.e.s qui portent le titre de secrétaires confédéraux. Le BC se réunit chaque semaine.

La Commission Financière et de Contrôle (CFC)

Complétant le dispositif, il faut aussi noter l’existence d’une commission financière et de contrôle (CFC) de 6 membres, qui assure une mission d’évaluation et de contrôle financier : état des effectifs, rentrée des cotisations, conformité des dépenses, vote des budgets. La CFC se réunit au minimum quatre fois par an.

 

Cf Schéma d’organisation

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